Analyse
Mobilisons-nous pour éviter un plus grand massacre du Grand Cormoran !
Le Grand Cormoran est un oiseau mangeur de poissons qui est normalement protégé par la loi mais qui peut, sous certaines conditions, être détruit. L'APRAD se mobilise et vous invite à émettre un avis défavorable via la consultation publique concernant ce sujet ouverte au plus tard jusqu’au 08 novembre 2024.
Par Maxime Louis, membre du bureau de l'Aprad
Récemment, le Conseil d'Etat a décidé d'annuler, le 08 juillet 2024 , l'arrêté ministériel pris le 19 septembre 2022, pour la période de 2022 à 2025, qui avait expressément retiré la possibilité de tirer le Grand cormoran en eaux libres. L'arrêté entrainait une réduction drastique du nombre de Grands cormorans abattus (27 892 spécimens par an au lieu de 50 283) et obligeait de facto les professionnels du secteur à cohabiter plus sereinement avec l'oiseau.
Cet ancien arrêté avait été pourtant pris après discussion avec les professionnels de la pêche, les associations de protection de la nature et les acteurs publics ; il avait même reçu un avis favorable du Conseil national de la protection de la nature.
Cependant, pour beaucoup d’acteurs économiques, le Grand cormoran demeure le parfait "bouc émissaire" de tous leurs problèmes existants et il ne doit en aucun cas bénéficier d'un autre traitement de faveur que celui d'une balle de fusil ; son statut ne doit pas évoluer. Ainsi, la Fédération Nationale de la Pêche a obtenu gain de cause en faisant annuler l’ancien arrêté et, avec elle, les espoirs de changements après tant de décennies de tueries.
Alors, le nouveau gouvernement a mis en consultation un nouvel arrêté le 18 octobre 2024 qui fragilise encore plus la situation du Grand cormoran, en rallongeant par exemple, la période durant laquelle il peut être détruit.
La position du Conseil national de la protection de la nature émet un avis très défavorable sur cette proposition.
Comme la LPO, l'APRAD vous invite également à émettre un avis défavorable via la consultation publique ouverte au plus tard jusqu’au 08 novembre 2024 inclus.
L'APRAD demande également à Madame La Ministre Agnès Pannier-Runacher de faire preuve de courage et de revoir sa proposition d'arrêté.